Bibliographie annotée sur le fémicide

Introduction 

Le 26 novembre 2012, la Déclaration de Vienne sur le fémicide a été signée par les participants dans le cadre d'un symposium d'une journée sur le fémicide organisé par le Conseil académique du système des Nations Unies. Cet événement symbolique important survient plus de 40 ans après que Diana Russell eut utilisé le terme pour la première fois en 1976 lors de son témoignage devant le Tribunal international sur les crimes contre les femmes à Bruxelles.

Au cours des quatre dernières décennies, il y a eu des recherches périodiques et importantes sur les fémicides; cependant, au cours de la dernière décennie, il y a eu une nette augmentation de l'attention portée par les communautés locales, les universités et les gouvernements. Cela s'explique en partie par les efforts de ceux qui sont préoccupés par les taux élevés de fémicides dans certains pays/régions du monde, entraînant des efforts législatifs et des initiatives visant à mieux répondre au fémicide. Cela a également conduit certains à utiliser le terme de "féminicide" pour mettre en évidence l'impunité avec laquelle ces crimes sont souvent traités dans certaines parties du monde (par exemple en Amérique latine) ou lorsqu'ils sont perpétrés contre certains groupes de femmes (par exemple les femmes et les filles autochtones, les femmes pauvres).

L'attention croissante portée au fémicide a donné lieu à une augmentation des débats et des discussions sur la façon de définir ou de classer le fémicide; ce que nous savons actuellement de sa prévalence et des caractéristiques des personnes impliquées; comment le documenter plus précisément; comment les pays peuvent mieux prévenir le fémicide, en particulier pour certains groupes; quelles sont les sanctions appropriées; et comment les États contribuent au problème avec des réponses inadéquates ou inexistantes.

La recherche soulignée dans la bibliographie annotée ci-dessous adhère étroitement à la définition de Russell du fémicide, à savoir "le meurtre d'une ou de plusieurs femmes par un ou plusieurs hommes parce qu'elles sont des femmes", y compris principalement les articles, rapports, livres et autres publications qui utilisent le terme fémicide (ou féminicide) explicitement dans le titre ou le résumé. Bien que cela exclut certains travaux importants qui englobent sans doute les meurtres de femmes par des hommes parce qu'elles sont des femmes, cela souligne l'importance d'utiliser le terme pour nommer directement le phénomène pour ce qu'il est - le fémicide - plutôt que d'utiliser des termes plus neutres à l'égard du genre (par exemple, partenaire intime, homicide conjugal ou familial). L'essor de la littérature sur ces phénomènes au cours de la dernière décennie a d'autant plus fournit des paramètres qui ont permis de mieux cibler et gérer la sélection initiale des articles.

Bien que de nombreux pays soient représentés ci-dessous, certaines régions du monde sont plus actives dans la recherche et la lutte contre le fémicide. Ce qui est également clair, c'est que de nombreuses disciplines cherchent à mieux comprendre, documenter et répondre aux fémicides, comme le montrent les revues dans lesquelles les recherches ont été publiées, allant de la sociologie, du travail social, du droit, de la criminologie - à la gynécologie et l'obstétrique - et de la pédiatrie, mettant en évidence les domaines multidisciplinaires requis pour bien comprendre le fémicide.

Indépendamment de la région du monde ou de la discipline, la recherche ci-dessous représente les travaux clés et les approches récentes et novatrices de l'étude du fémicide.

Note aux lecteurs: Cette bibliographie annotée sera un document "vivant" qui sera complétée et mise à jour régulièrement. Ce faisant, nous commencerons également à présenter des travaux importants qui n'utilisent pas le terme "fémicide", mais qui contribuent néanmoins à nos connaissances dans ce domaine. Par conséquent, nous encourageons les visiteurs à revenir souvent et à nous faire savoir s'il y a des publications qu'ils jugent pertinentes et qui devraient être incluses en envoyant un courriel à cfoja@uoguelph.ca.

Note aux auteurs cités en référence: Veuillez communiquer avec nous si vous pensez que nous n'avons pas suffisamment mis en évidence le thème central de votre travail. Nous avons limité chaque citation à 250 mots ou moins et nous nous sommes efforcés de nous concentrer sur le contenu de base de chaque article. Cependant, nous serions heureux de réviser pour mieux refléter ce que vous pensez être les principaux constats de votre recherche, si ce n'est déjà fait.