Le Meurtre de la femme : fémicide intime en Ontario 1974-1994

Le Meurtre de la femme : fémicide intime en Ontario 1974-1994

Woman Killing

Tout comme les tendances mondiales, le fémicide est le plus souvent perpétré au Canada par des partenaires masculins actuels ou anciens, comme le montrent l’une des seules études du genre, Le Meurtre de la femme : fémicide intime en Ontario 1974-1994 (v.o.a : Woman Killing: Intimate Femicide in Ontario, 1974-1994). En réponse à une série d’assassinats, cette étude a été menée par un groupe de huit femmes qui se sont rencontrées au début de la même année où s’est produit le massacre de Montréal. Ces femmes se sont assignées pour mission d’en apprendre davantage sur les femmes tuées par leurs partenaires intimes.

En se nommant le Comité d’action pour les Femmes que nous honorons, elles ont effectué une recension des écrits portant sur les femmes tuées dans le contexte de leurs relations intimes avec des hommes, ce qu’elles ont qualifié de féminicide intime. Elles ont alors entreprises une étude visant trois objectifs: (1) documenter l’incidence des meurtres de femmes par des partenaires intimes en Ontario; (2) décrire les caractéristiques des personnes impliquées et les circonstances entourant les meurtres; et (3) présenter l’histoire d’un petit nombre de femmes qui ont été tuées par leur époux, conjoint de fait ou partenaire actuel ou ancient.

L’étude, qui s’est déroulée en deux étapes, a porté sur la période 1974-1994 et a documenté les fémicides de 1 206 femmes âgées de plus de 15 ans à partir de dossiers officiels. Sur les 1 120 cas dans lesquels les tueurs ont été identifiés, 705, soit 63 %, étaient des partenaires actuels ou d’anciens partenaires masculins.

Les auteurs de l’étude – Maria Crawford, Rosemary Gartner et Myrna Dawson – ont grandement contribué aux connaissances sur le fémicide et le fémicide intime à l’époque et ont reconnu que de nombreuses questions subsistaient. Il faut souligner les éléments suivants: pourquoi certaines femmes – comme les femmes autochtones – sont-elles exposées à des risques disproportionnés de fémicide intime comparativement aux femmes non-autochtones?

Cette question continue d’être posée aujourd’hui en mettant de l’avant les femmes et les filles autochtones assassinées et disparues.

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